L’herbier Montpellier Université, internationalement référencé sous le sigle MPU dans l’Index herbariorum est par le volume et la qualité de ses collections l’un des plus importants herbiers de France après celui du Muséum national d’Histoire naturelle.
Outil de recherche aussi bien qu’outil patrimonial, l’Herbier MPU comprend environ 3 millions d'échantillons, mousses, algues, lichens et champignons compris, ainsi que des fonds documentaires variés (carnet de récoltes, publications scientifiques, iconographie…). Les plus anciennes planches remonteraient à l’herbier de Richer de Belleval (XVIe siècle), les plus récentes sont contemporaines. Chaque année, de nouvelles acquisitions viennent enrichir le fonds universitaire, renforçant un peu plus l’intérêt scientifique et patrimonial de l’herbier.
Depuis le début des années 2000, la digitalisation des collections de botanique a renouvelé l’intérêt porté à ces fonds d’herbiers. En 2004, la participation de MPU au programme international Global Plants Initiative a permis la numérisation, l’entrée en base de données et la mise en ligne des échantillons les plus remarquables de la collection au regard de la taxinomie et de la nomenclature, les types nomenclaturaux. Grâce à l’infrastructure de recherche ReColNat à laquelle participe l’Université de Montpellier, en collaboration avec le MNHN et 7 autres partenaires nationaux, cet effort se poursuit et ce sont plus de 2 millions de planches qui seront mis en ligne sur le portail national d’ici la fin de l’opération.
https://collections.umontpellier.fr/collections/botanique/herbier-mpu/base-herbier-mpu
Ces techniques ont contribué à renforcer la visibilité de l’Herbier MPU dans le milieu de la recherche en systématique, et plus largement sur les questions d’actualité liées à l’évolution de la biodiversité ou de l’écologie. L’herbier en tant qu’objet physique ne reste pas moins une indispensable base de référence dans les disciplines liées à la biologie moléculaire et la génétique (identification et vérification des taxons, prélèvement d’ADN) comme dans la reconstitution d’environnements anciens (paléobotanique, palynologie).
Logé sur 6 étages dans une aile de l’institut de botanique, l’herbier MPU se transporte également hors les murs, au travers d’événements de culture scientifique locaux et nationaux auxquels participe le service.