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Hache ostensoir | |
UM.ETHN.02938 | |
Nouvelle-Calédonie | |
La partie contondante est composée d'une pierre circulaire (22 cm de Ø) mince et profilée, de couleur gris-vert. Le bord tranchant, de part sa finesse, offre un aspect translucide. Traditionnellement, la pierre utilisée est une serpentine ou une néphrite. Le meulage du disque étroit est obtenu par « frottement sur une surface de rocher nu, comme il y en a près des cascades ['] beaucoup d'artisans arrêtent leur travail avant d'avoir aplani le disque de crainte de voir leur oeuvre se casser » (LEENHARDT M., Arts de l'Océanie, éd Du Chêne, 1947). La base du disque est perforée de quatre trous de fixation formant un carré, dans lesquelles s'insère une ligature en tresse fine de bourre de coco maintenant le manche. Cette ligature enserre, en un traitement croisé, une étoffe bleue à motifs jaunes, probablement d'importation. L'extrémité proximale est élargie du fait de la présence d'une demi noix de coco recouverte également d'étoffe. Cette partie est complétée par une ligature rouge tressée (fibres végétales et poils de roussette) remontant sur le manche et dont les extrémités se terminent par des coquillages. Une ligature similaire est attachée sur la pierre et le haut du manche. Le qualificatif d'ostensoir a été donné par les missionnaires du fait de la ressemblance formelle de la hache avec l'ostensoir catholique. |
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Selon Michel Orliac, ce type de hache (O kono) serait un objet cérémoniel de prestige utilisé « au cours des rites destinés à favoriser la pluie » (ORLIAC M., dans De jade et de nacre, catalogue d'exposition, RMN, Paris, 1990), qui est « conservé à l'intérieur de la maison des trésors ['] du clan » (Op. Cit.). L'utilisation rituelle de cette hache semble prévaloir sur une utilisation technique bien que certains observateurs l'ai décrite comme un outil de dépeçage ou de guerre (casse-tête). Il semble plus vraisemblable que cette hache soit un objet de parade destiné à assurer l'autorité et le prestige du chef : « elle est l'orgueil du clan qui la possède et elle est portée comme un symbole de la puissance et du génie du clan » (LEENHARDT M., Notes d'ethnologie néo-calédonienne, p. 28). |