Squelettes floraux | |
UM.IB.0168 | |
Floral skeletons | |
Un squelette floral est un objet composé de plâtre et de fils métalliques en plomb représentant comme son nom l'indique le squelette d'une fleur. Obtenu selon un procédé complexe, chaque squelette se compose de plusieurs pièces en trois dimensions qui sont assemblées comme un puzzle. La fabrication se divise en quatre phases distinctes : la confection et le dessin des coupes, le report sur lames de paraffine, la superposition des lames et le moulage. D'abord, les échantillons sont conservés dans l'alcool à 95°C pour éviter la déshydratation puis sont inclus dans la paraffine. Des coupes sont réalisées. Les séries doivent être complètes. Il est néanmoins possible de remplacer une partie abîmée par interpolation. Les coupes sont ensuite retranscrites sur papier grâce à un microscope et à une chambre claire. Pour celles de grandes dimensions qui débordent du champ du microscope, plusieurs dessins sont réalisés puis raccordés. Ensuite les dessins sont reportés sur des lames de paraffine. Ce produit est coulé sur une cuve à eau pour obtenir des lames de 0.75 mm d'épaisseur. Les mesures de la surface de l'eau et du volume de paraffine permettent de maîtriser cette épaisseur. Grâce à la transparence des lames, les aires correspondant aux faisceaux sont évidées au moyen d'une aiguille lancéolée. Un trou est réalisé au centre pour assembler une série. Disposées selon un ordre et une orientation précis, les lames sont superposées pour créer le moule en creux des cordons vasculaires. Elles sont ensuite solidarisées une à une grâce à un thermocautère. Des fils métalliques malléables sont introduits dans les cavités pour rendre le squelette plus résistant. Enfin, le moule est plongé dans un seau rempli de plâtre fluide qui est agité pour éviter la formation de bulles d'air. Cette immersion peut-être faite sous vide mais doit être contrôlée pour que le plâtre ne soit ni trop dur ni trop liquide. De l'eau chaude est ensuite versée sur le squelette pour faire fondre la paraffine. L'eau est évacuée puis le squelette sèche. Les retouches sont faites au stylet. La collection de squelettes floraux comprend une centaine d'exemplaires plus ou moins bien conservés. Les matériaux utilisés pour leur fabrication expliquent leur fragilité. Plusieurs squelettes sont identifiés, datés et numérotés : scilla peruviana L., fleur, 1955, n°3, ornithagalum umbellatum L., fleur, 1955, n°4, olea europea L., fleur mâle, 1958, mirabilis jalap L., fleur I, II et III, 1957, 1957 et 1958, n°9 et n°15', n°11, cyclamen persicum L., fleur, 1954, n°2, symphoricarpos racemosa, fleur 1964, syringa vulgaris L., fleur I, II (n°16) et III, 1958, 1959 et 1959, syringa vulgaris L., bourgeon, 1959, n°13, hyacinthus orientalis L., fleur, 1956, n°5, chimonanthus fragrans Lindl., fleur, 1957, moricandia arvensis DC., fleur, 1956, n°7, syringa vulgaris L., pédoncule d'inflorescence, 1959, tulipa gessneriana L., fleur 1956, n°6, pharibitis purpurea Voigt, fleur, 1954, n°1. |