La collection de charophytes fossiles de l’Institut des Sciences de l’Évolution de Montpellier (ISE-M) est l’une des plus importantes au monde.

Nature de la collection et nombre d’échantillons
Pendant près de 50 ans, de nombreux chercheurs ont accumulé un patrimoine d’une valeur inestimable. La collection s’est enrichie de matériel reçu à titre de référence de la part de spécialistes nationaux et internationaux. Elle comprend aujourd’hui des milliers de gyrogonites (fructifications calcifiées) qui ont été isolées par lavage-tamisage de sédiments meubles. Des géologues et des paléontologues ont également envoyé de nombreuses gyrogonites afin de les déterminer. L’ensemble couvre aujourd’hui près de 2000 localités de tous les continents (sauf l’Antarctique). La collection des spécimens est assortie de la plus complète des bibliothèques thématiques. Ce matériel est conservé dans des cellules à microfossiles et dans des petites boîtes en plastique.

Histoire
La collection de charophytes fossiles est issue de l’ancien laboratoire de paléobotanique de l’UM2 créé en 1965 et dirigé par le Professeur Louis Grambast (1927-1976), initiateur de l’intérêt pour ces fossiles en France. Les échantillons couvrent toutes les périodes géologiques depuis l’apparition des premières charophytes au Silurien supérieur, jusqu’à l’actuel. Elle comprend le matériel étudié par tous les chercheurs charophytologues ayant œuvré à Montpellier tels que Louis Grambast, Nicole Grambast-Fessard de l’UM2 ou encore Michèle Massieux, Monique Feist, et Ingeborg Soulié-Märsche du CNRS.

Histoire
Inventaire
La collection du Professeur Louis Grambast est inventoriée par numéros de localités correspondant aux numéros cités dans ses publications. L’inventaire réalisé sous Acces pour Windows est consultable sur CD. Le matériel-témoin des spécimens figurant dans des publications et les nouvelles espèces découvertes par les membres du laboratoire sont classés à part en tant que « Types et figurés ». L’inventaire du reste des échantillons est en cours.

Recherche et valorisation
La collection est régulièrement consultée par des chercheurs et des doctorants du monde entier : Chine, Inde, Suisse, Espagne, Australie, Argentine, pays où l’étude des charophytes fossiles connaît un réel essor. L’intérêt des charophytes réside dans la résistance de leurs organes reproducteurs femelles qui se calcifient sous forme de gyrogonites. Par leur grande fréquence, ces dernières constituent des microfossiles-clés pour caractériser des sédiments continentaux. Ces organes ont considérablement évolué au cours des temps. Selon leur âge géologique, l’intérêt des charophytes fossiles est différent. Les formes du Paléozoïque et de l’ère Secondaire sont largement utilisées à des fins de biostratigraphie. Les formes du Néogène et du Quaternaire, étant proche des taxons actuels, trouvent leur application en paléolimnologie, pour la reconstitution de paléoenvironnements, lacustres et saumâtres.

Texte en cours d’élaboration

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