Ethnologie

Le fonds patrimonial ethnographique de l’UM réunit plus de 120 objets acquis au XIXe siècle grâce à plusieurs donations faites à la faculté des sciences de Montpellier entre 1840 et 1846 par l’officier de marine Auguste Bérard (1796-1852).

Issu d’une grande famille de scientifiques montpelliérains, Auguste Bérard effectue dans le cadre de sa carrière militaire trois voyages d’exploration (circumnavigations) à bord de l’Uranie (1817–1820), la Coquille (1822–1825) et le Rhin (1842–1846). Durant ces voyages à desseins politiques, économiques et scientifiques, lui et son équipage récoltent de nombreux échantillons, animaux et objets, éclairant la connaissance de la terre et des peuples qui composent la zone explorée. De retour en France, il fait don d’une importante collection d’oiseaux naturalisés, de coquilles et d’objets ethnographiques à la faculté des sciences.

Les objets proviennent principalement d’Océanie, d’Asie, d’Amérique du Sud et d’Afrique du Nord et témoignent de la pluralité des cultures en particulier kanak, papoue et maorie. Cette collection, inscrite au titre des Monuments Historiques, comprend des parures en os et en coquillages, des sculptures en bois, des armes, des instruments de musique et du mobilier.

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Illustration Titre Numéro d'inventaire Description
Ornement UM.ETHN.02984

Cet ornement, obtenu à partir d'une défense de cochon (sauvage ') sectionnée, présente une perforation à son extrémité dans laquelle s'insère une ligature de fibres végétales (terminée par un bourrelet).

Pointe de foëne UM.ETHN.02985

Cette foëne en fer présente une barbelure simple sur chacune des deux pointes. Une ligature de fibres végétales maintient cette partie avec le manche (roseau) cassé.

Pointes de flèches UM.ETHN.02986

Deux pointes de flèches en bois avec nombreuses petites barbelures. Ces 2 pointes en bois sont probablement des fragments de flèches ou de sagaies. Elles présentent toutes 2 des barbelures à l'extrémité distale plus marquées sur l'un des exemplaires.

Flèches UM.ETHN.02987

L'empennage de ces flèches en roseau est fait de plumes. Seules deux des cinq flèches ont conservé leur pointe en métal. On remarque également la présence de ligatures en fibres végétales proches des extrémités de la hampe.

Masque apouema UM.ETHN.02988

Coiffure en cheveux et fibres tressés, masque en bois noir, narines peintes en rouge. Couvre-nuque en vannerie. Le manteau est en plûmes noires et brunes réunies par des cordelettes. Devant, sous le masque pendent des cordes en cheveux. Corde de suspension. / Souvent qualifié d'apouema, ce type de masque est tout fait caractéristique du style sculptural en vigueur dans le Nord de la Grande-Terre. On peut le décomposer en 3 parties : le sommet du masque ou coiffe (Tidi) est de forme tronconique. Cet amoncellement est constitué de cheveux humains, soutenu et modelé par une armature de fougères arborescentes invisible à l''il. La figure est traditionnellement façonnée de façon convexe dans du bois de houp ou de l'arbre doi. Elle est inscrite dans une ellipse à corolle renforcée au niveau du front et du menton (on constate la présence de trous de fixation pour la coiffe et la robe sur le pourtour). L'équilibre du visage repose sur le nez proéminent dont les narines épatées sont colorées par un pigment rouge. Les arcades sourcilières sont marquées alors que les yeux sont rendus discrètement. La bouche rectangulaire est creusée dans la masse pour permettre la vision du porteur. La patine noire est habituellement obtenue par le grillage et l'écrasement de la noix de bancoulier (euphorbiacées). La partie en bois est entourée d'une corde en cheveux tressés à laquelle sont attachées plusieurs cordelettes de la même matière. L'arrière du masque est consolidé par une vannerie de fibres végétales faisant office de couvre-nuque pour le porteur. La robe de plumes est fixée à cette vannerie. La base du masque est constituée d'une robe de plumes sombres provenant traditionnellement du notou (Phoanorina Goliath Gray ou ju-mèni) sorte de gros pigeon insulaire. Ces plumes sont ficelées par groupes de 3 ou 4 et dissimulent le corps du porteur.