Félicitations à toi Daphnée Alberto. Ces trois petits objets sont des squelettes floraux. Composé de plâtre et de fils métalliques en plomb, ils représentent comme leur nom l'indique le squelette d'une fleur. Obtenu selon un procédé complexe, chaque squelette se compose de plusieurs pièces en trois dimensions qui sont assemblées comme un puzzle.

La fabrication se divise en quatre phases distinctes : la confection et le dessin des coupes, le report sur lames de paraffine, la superposition des lames et le moulage.

D’abord, les échantillons sont conservés dans l’alcool à 95°C pour éviter la déshydratation puis sont inclus dans la paraffine. Des coupes sont réalisées puis retranscrites sur papier grâce à un microscope et à une chambre claire. Les dessins sont ensuite reportés sur des lames de paraffine. Ce produit est coulé sur une cuve à eau pour obtenir des lames de 0.75 mm d’épaisseur. Un trou est réalisé au centre de chacune pour assembler une série.

Disposées selon un ordre et une orientation précis, les lames sont superposées pour créer le moule en creux des cordons vasculaires. Elles sont ensuite solidarisées. Des fils métalliques malléables sont introduits dans les cavités pour rendre le squelette plus résistant.

Enfin, le moule est plongé dans un seau rempli de plâtre fluide qui est agité pour éviter la formation de bulles d’air. Cette immersion peut être faite sous vide mais doit être contrôlée pour que le plâtre ne soit ni trop dur ni trop liquide. De l'eau chaude est ensuite versée sur le squelette pour faire fondre la paraffine. L’eau est évacuée puis le squelette sèche. Les retouches sont faites au stylet.

Cette technique a été réalisée par le Professeur Jean Motte et le technicien Jean Rous à la faculté des sciences de Montpellier dans les années 60.