ET PAF (Petites activités en famille)

 

A l’occasion de cet événement international fort particulier aka CC (le Confinement dû au Coronavirus), le service du Patrimoine Historique va vous proposer chaque semaine Et PAF. Quoi et PAF ? Mais non, c’est le nom de notre nouvelle rubrique : les Petites Activités en Famille. Oui, oui, je sais, on aime bien trop les acronymes dans ce métier…

Chaque semaine, nous allons donc vous proposer une activité à réaliser en famille qui attention nous vous envoyons du rêve dans deux secondes, vous permettra d’occuper vos enfants, oncles, tantes, cousins, cousines et tutti quanti, va vous faire voyager dans le monde sans bouger de chez vous et à moindre frais et va pouvoir être en lien avec les parcours pédagogiques de vos chères têtes blondes, rousses, brunes ou toute autre couleur de la gamme chromatique proposée dans les rayons de nos supermarchés et cela juste grâce aux collections de l’Université de Montpellier.

Botanique, zoologie, histoire, géographie… rien ne sera oublié sauf les mathématiques et la géométrie (non je plaisante. Enfin…)https://www.instagram.com/lescollectionsdelum/?hl=fr

Aujourd’hui, une activité simplissime qui demande peu de matériel : des feuilles de papier, du papier journal, un ciseau, de la colle ou du scotch (ou du papier japonais pour les plus minutieux, le papier que tu lèches et qui colle comme sur les vieux timbres), des plantes à sécher et des livres lourds

Il faut d’abord choisir ses plantes. C’est la collecte. Pas de panique, pour ceux en appartement sans balcon, cette activité peut fonctionner. En revanche, le service se dédouane de toutes dégradations de vos plantes d’intérieur, de vols de celles de vos voisins ou de la disparition du bégonia offert par belle-maman.

Pour notre utilisation, pas besoin de dépouiller la nature, une ou deux feuilles/ fleurs suffisent. Pour ceux, qui ne souhaiteraient pas voir dépouiller leur plantes d’intérieur, il est également possible de trouver des plantes sur le bord des trottoirs, fort intéressantes, lors de vos sorties quotidiennes pour balader Rufus : plantains, pissenlits, séneçons, etc., avec parfois de jolies fleurs. Vous n’aimez pas les plantes vertes et les sorties extérieures restent compliquées ? Pas de soucis, vous mangez ? Ouvrez votre frigo, direction le bac à légumes, pour une récolte inopinée : feuilles de radis, fanes de carottes, brin de persil ou de menthe. Vous avez un jardin : félicitations !

Une fois récoltées, vos plantes doivent être mises sous presse (dans votre cas sous une pile d’ouvrages lourds type dictionnaires, encyclopédies, annuaires) afin d’être séchées. Avant cela, il faut les placer entre deux feuilles d’un papier susceptible d’absorber l’humidité : papier buvard, papier journal… Le petit truc, changer le papier après les deux premières heures de séchage pour un meilleur résultat. N’hésitez pas à le changer à plusieurs reprises si la plante dégorge beaucoup d’eau. Attendez ! Le végétal est prêt quand il devient rigide. Contrairement, au roseau, il ne doit plus ployer mais être sur le point de rompre.

Pour le choix des plantes, deux tactiques : vous connaissez la plante et pouvez l’identifier. Bien joué, vous venez d’obtenir votre badge Feuille. Autre tactique, vous ne connaisse pas la plante. Un vrai jeu de détective va se mettre en place pour découvrir la plante via des livres de type Flore (vous n’avez pas. Petite astuce, beaucoup de médiathèques ont ouvert leurs ressources numériques en ligne gratuitement pendant la période du confinement) : via Internet (vous ne voulez pas utiliser les écrans) : via l’application Pl@ntnet, une photo et c’est identifié (vous n’avez pas de smartphone) : je ne peux plus rien pour vous.

Des sites utiles

http://lesherbonautes.mnhn.fr/

https://www.tela-botanica.org/projets/sauvages-de-ma-rue/

https://mediatheques.montpellier3m.fr/

https://biu-montpellier.hosted.exlibrisgroup.com/primo-explore/search?vid=33UM_VU1&lang=fr_FR&sortby=rank

 

Pour le montage, maestro :

 Si le film ne fonctionne pas, il est disponible ici

L’important, c’est l’étiquette. Il faut mentionner :

  • Le nom commun, le nom de tous les jours de la plante
  • Le nom latin, il faudra regarder dans une Flore ou sur Internet
  • Le nom du collecteur (c’est toi)
  • Le jour de la collecte (le jour où tu as récupéré la plante)
  • Le lieu de la collecte (le plus exact possible, tu peux même mettre les coordonnées GPS)
  • Une description de la plante (couleurs, taille, forme des feuilles, des fleurs, etc.

Si tu veux aller plus loin, tu peux ajouter la famille de la plante et si tu as prélevé plusieurs plantes dans la nature, tu peux leur attribuer un numéro de récolte.

Pour télécharger des étiquettes, c'est ici

 

Pour toi, pourquoi c’est important de faire un Herbier : pour connaître la nature qui t’entoure,  observer les détails, l’admirer (avec une petite loupe), voir comment elle évolue (les plantes disparaissent, réapparaissent, se déplacent), pour comprendre comment fonctionne le monde, le lien entre l’homme, les animaux et les plantes (c’est l’interaction), comprendre leurs utilisations en cuisine, dans la construction, en pharmacie… surtout aujourd’hui connaître les plantes peut permettre de trouver de nouveaux médicaments et elles nous permettent de respirer. (C’est le moment d’attraper le cours sur l’effet de serre !)

Pour l’Université de Montpellier et pour les laboratoires de recherches, pourquoi c’est important de conserver un herbier ? : pour mettre à disposition des collections de référence,  exploiter les archives de la biodiversité, accueillir les chercheurs et les passionnés, permettre la consultation de spécimens provenant de régions aujourd’hui inaccessibles, démultiplier l’accès aux données en procédant à des échanges et des dons entre institutions, procéder à des prêts scientifiques, permettre des prélèvements, comparer les spécimens, nommer de nouvelles espèces, établir et améliorer les classifications, construire l’arbre du vivant, permettre l’exploitation des tissus conservés, pour la recherche en morphologie, en anatomie et en biologie moléculaire, identifier les habitats et la distribution des espèces pour en faciliter la préservation de la biodiversité, reconstruire les paysages anciens, cartographier les déplacements des espèces dans le temps, retrouver des espèces que l’on croyait disparues, analyser les progressions des plantes invasives, comprendre les usages des plantes dans leur aire d’origine, faciliter les études en agronomie et en foresterie, offrir des données en ethnobotanique et en pharmacologie, étudier les mutualismes, les symbioses, les interactions plantes/animaux et les parasitismes, titrer la concentration en métaux lourds et polluants des tissus, fournir des données pour rédiger des flores, illustrer et enrichir les expositions, alimenter les approches de la médiation scientifique et culturelle, permettre une approche inédite de l’histoire des sciences, de l’histoire ou de la géographie, développer des activités pédagogiques, ouvrir les esprits, vous faire voyager…

N’hésitez pas à nous transmettre vos réalisations via les réseaux sociaux sur Instagram @lescollectionsdelum ou par mail Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

Nous vous présentons ici comment réaliser un herbier de petit scientifique mais vous pouvez être créatif et réaliser des planches très esthétiques voire réaliser des herbiers en tissu, en bois comme il en existait déjà au XIXe siècle…