Polarimètre de Laurent, Deschamps, vue d'ensemble, deuxième moitié du XIXème siècle, ©UM
Polarimètre de Laurent
UM.PHYS.22a
DESCHAMPS
2e motié XIXe siècle

Le polarimètre de Laurent, fabriqué par DESCHAMPS, est composé d'un long tube "porte-éprouvette" peint en noir reposant sur un tube en métal et un trépied en fonte.

Deux éléments se distinguent de chaque côté du tube : un polariseur et un analyseur. D'un côté, un disque de lecture (l'analyseur) avec, au centre, l'oculaire muni de son réglage "zéro". A droite de ce disque se trouve la commande de l'analyseur, qui peut tourner au moyen d'un pignon. Perpendiculaire à ce premier bras se trouve une alidade (réglette mobile en rotation autour de l'axe vertical ou horizontal d'un instrument permettant la mesure d'angle) portant un double vernier muni d'une loupe, permettant une lecture fine sur les deux secteurs gradués. Sur le dessus de ce disque de lecture se trouve le système de lecture du cercle divisé. Le limbe comporte une graduation en degré d'angle et une graduation en degré saccharimétrique (les deux secteurs gradués). De l'autre côté de ce long tube "porte-éprouvette" se trouve le polariseur qui se compose d'un levier de réglage d'angle de pénombre (influant sur l'intensité lumineuse souhaitée). Entre ces deux parties se trouve une encoche où l'on installe le tube polarimétrique.

 

Le polarimètre de Laurent, fabriqué par DESCHAMPS offre trois utilisations : déterminer le pouvoir rotatoire spécifique de différentes substances; déterminer la concentration d'une substance optiquement ; mesurer la concentration en sucre d'une solution (le polarimètre devient alors un saccharimètre). Pour ces trois utilisations, une source lumineuse (lampe à vapeur de sodium) est nécessaire.

-Pour ce qui est de la première utilisation (déterminer le pouvoir rotatoire spécifique d'une substance) : intercaler un tube contenant la substance à analyser. Le faisceau lumineux traverse un prisme de Nichol. Une moitié de la lumière qui sort polarisée va directement vers la solution, alors que l'autre moitié traverse une lame demi-onde. Ces deux faisceaux, aux angles de polarisation différents sont analysés au travers d'un autre prisme de Nichol. En tournant l'analyseur, situé sur l'oculaire, l'intensité des deux faisceaux change, deux angles sont obtenus, dans lesquels les deux moitiés sont faiblement ou fortement illuminées, mais avec la même intensité. Deux angles sont alors obtenus et permettent de déterminer le pouvoir rotatoire de la substance étudiée.

-Pour ce qui est de la deuxième utilisation (déterminer la concentration d'une substance optiquement active) : si l'on connaît le pouvoir rotatoire de la substance étudiée, la procédure est la même. La concentration sera calculée en appliquant la formule de Biot.

-Pour ce qui est du saccharimètre : il s'agit de la même expérience, seulement, la substance étudiée diffère puisqu'il s'agit d'analyser la concentration en sucre d'une solution.